Les découvertes anciennes sont dues à différents aménagements comme la ligne de chemin de fer Frasne-Vallorbe-Lausanne, ou encore aux manœuvres militaires des artilleurs du XIXe siècle jusqu’en 1914. C’est à partir des années 1960 que de véritables inventaires des tertres de l’Arlier sont entrepris. Jusqu’au début des années 1970 une équipe de bénévoles dirigée par Pierre Bichet s’active autour de Jacque-Pierre Millotte. Ce dernier est alors directeur des antiquités Préhistoriques de Franche-Comté, professeur de Protohistoire à l’Université de Franche-Comté et spécialiste des âges des Métaux. C’est au cours de cette période que la plupart des tertres ont été fouillés. Ils ont fait l’objet d’une publication un peu plus tard en 1992.

 

Des programmes de prospections et des interventions de fouilles de sauvetage ont été ensuite menées par Jean-Pierre Urlacher et Françoise Passard. Ils complètent les travaux antérieurs et remettent en perspective les résultats avec l’ensemble des recherches franc-comtoises sur les pratiques funéraires des périodes de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer conduites par Jean-François Piningre et Véronique Ganard. Un colloque franco suisse — « L’âge du Fer dans le Jura » — permettait en 1991 de mettre à plat les acquis et d’orienter de nouvelles approches. Plusieurs fouilles régionales, à Courtesoult (Haute-Saône) et dans la forêt des Moidons (Jura), ont pris le relais. L’étude des collections anciennes du Musée d’archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye a actualisé en même temps les informations archéologiques dans un cadre plus large, à l’échelle de l’Europe de l’ouest. Au musée de Pontarlier, une exposition et un catalogue en sont aussi une nouvelle illustration en 2014. Parallèlement se sont engagées des études paléo-environnementales sur l’Arlier, couvrant un spectre chronologique beaucoup plus étendu depuis les périodes de la Préhistoire jusqu’à l’époque médiévale (Vincent Bichet, Emilie Gauthier et Hervé Richard, UMR 6249, laboratoire Chrono-environnement de Besançon).