Des villages aujourd’hui bien discrets

  • Evocation d'un hameau d'après le site de Gamsen (Suisse), VIe S. av. J.-C.
  • Grenier sur poteaux (Bucarest - Roumanie)
  • Bâtiment sur solins (Sibiu - Roumanie)
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Les riches occupants de l’Arlier habitaient dans la proximité des lieux de sépultures, mais les traces de leurs maisons ne nous sont pas parvenues : les groupes de nécropoles suggèrent l’existence possible de hameaux dispersés. Des villages fouillés en Suisse, comme celui de Brig/Waldmatte — Gamsen — dans le Valais, permettent de restituer leur organisation autour de 600 avant J.-C. Quelques exemples d’architectures rurales actuelles évoquent aussi la fragilité des témoins archéologiques. Édifiées sur poteaux de bois, construites sur semelles ou sablières, ou encore sur des fondations superficielles de pierres ou des poutres transversales, les maisons ont laissé peu de traces au sol après leur abandon. Les défrichements, les travaux ruraux ont aussi participé à leur effacement au fil du temps.


Des sites défensifs pour contrôler les échanges

  • Le site de Château-sur-Salins.
  • Rempart sud de Bourguignon-lès-Morey.
  • Rempart de Bourguignon-lès-Morey.
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Au sein du vaste ensemble celtique, les différentes régions ont déployé un réseau de contacts entre l’Europe méditerranéenne et l’Europe occidentale. L’arc jurassien, la Combe d’Ain au sud et les plateaux de Haute-Saône à l’ouest constituent la principale zone d’échange entre le nord des Alpes et l’ouest du domaine hallstattien. Dès le début du Premier âge du Fer, dans une tradition propre au Jura et à la Bourgogne, différents centres territoriaux se sont développés et, parmi eux, quelques sites de hauteur fortifiés.

Non loin de la Chaux d’Arlier, le « camp de Château » à Salins a connu des fonctions importantes à partir du 6e siècle avant J.-C. grâce à sa position géographique. Perché à l’intersection de deux voies de circulation reliant le couloir Saône-Rhône au Rhin supérieur et l’est de la France à l’Italie du Nord par les cols alpins, il est également situé à proximité de sources salées. Contrôle de l’approvisionnement en sel, circulation des biens d’importation comme la céramique grecque fondent semble-t-il sa singularité jusqu’au début de La Tène.
La fortification celtique de Bourguignon-lès-Morey témoigne d’aménagements imposants et complexes sur ce site de hauteur, relais d’échanges entre le plateau de Langres et le bassin supérieur de la Saône (650-450 avant J.-C).

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