La technologie du cuivre était acquise depuis plusieurs siècles déjà lorsque, vers 1800 avant J.-C., débute en Europe occidentale le véritable âge du Bronze, avec l’invention de ce métal, alliage de cuivre et d’étain. Seuls des gisements d’étain des régions atlantiques, peut-être d’Allemagne, de Toscane et d’Auvergne, peuvent alimenter les ateliers des premiers métallurgistes alors que le cuivre est à peu près partout présent en Europe occidentale. La métallurgie du fer gagne quant à elle l’Europe à partir du premier millénaire, mais son adoption se répand dans nos régions au cours de la période de Hallstatt (800-450 avant J.-C.) pour devenir d’un usage courant au cours de la période de La Tène (450 avant J.-C.).

Au cours de ces périodes, des secteurs de contrôle des voies commerciales se développent tandis que la spécialisation du travail du métal fait naître de nouvelles organisations et différenciations sociales. Les sépultures sous tumulus témoignent ainsi de la distinction marquée entre les pauvres et les puissants. La richesse des tombes indique l’influence née du contrôle du commerce à longue distance et de la possibilité d’accumuler des biens de prestige non périssables et recyclables.