L'âge du Bronze

arlier

Les premières tombes sous tumulus de l’Arlier datent du début de l’âge du Bronze. Les monuments ont été souvent réutilisés par la suite, comme celui de « La Vierge » à La Rivière-Drugeon. La sépulture la plus ancienne est celle d’une femme portant deux épingles en bronze au niveau des épaules. Ces parures étaient particulièrement prisées dans la région de Salins-les-Bains (Jura) et en Suisse occidentale, au 18e siècle avant J.-C. Leur présence souligne la zone de passage du massif Jurassien au moment où les échanges entre le Valais rhodanien et la vallée de la Saône favorisent l’expansion de la « culture du Rhône ». 

  • 1Chaffois "La Carrière", tumulus 1
  • 2La Rivière-Drugeon
  • 3Dépôt de la Rivière-Drugeon
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L’essor des élites, le symbole du métal

1 Par la suite, au cours de l’âge du Bronze moyen et pendant l’âge du Bronze final, des groupes régionaux s’affirment et leurs élites s’attachent à la puissante image du métal.
Un défunt inhumé avec un poignard, une grande épingle et une hache rappelle un costume funéraire inspiré par la « culture des tumulus » d’Allemagne du Sud et de la vallée du Rhin à partir du 15e siècle avant J.-C.

2 Plus tard, dans la seconde partie du 14e siècle avant J.-C., une femme est parée d’une grande épingle à collerette. Un témoignage de la mode alors adoptée dans l’Est de la France, le Bassin parisien et dans les régions alpines.

3 Au milieu du 13e siècle avant J.-C., des objets usagés et fragmentés ont été déposés en même temps dans un lieu isolé : fragment de faucille, haches, pointes de lances, spirales ou épingles… .

Dans toute l’Europe occidentale, nombre d’objets métalliques, brisés ou complets ont été rassemblés dans des récipients en matières périssables et placés sur des lieux de passage, en rivière et sur terre. Ces étranges « dépôts » de l’âge du Bronze et les offrandes dans les tombes sont aussi des symboles. Détenir du métal, transformer la matière, la réutiliser, l’échanger et la redistribuer, sont des actes liés au pouvoir, aux relations avec les mondes réel et « spirituel ».

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